Introduction : avant l’introduction de la vaccination contre Haemophilus en 1992 et le Streptococcus pneumoniae en 2000, les bactériémies occultes représentaient la deuxième cause de fièvre aiguë isolée. Il semblait alors justifié d’adopter une attitude diagnostique et thérapeutique maximale devant ce symptôme. Actuellement, le risque de bactériémie occulte est inférieur à 1% chez un enfant présentant une fièvre aiguë isolée bien tolérée, ce qui a incité les médecins à changer leur attitude. Cependant, il n’existe pas de recommandation française actualisée depuis la généralisation de la vaccination à tous les enfants.
Conclusion : la démarche diagnostique devant une fièvre aiguë isolée au cabinet de médecine générale est controversée. Le médecin généraliste tient cependant une place primordiale dans le diagnostic des rares infections bactériennes potentiellement sévères. Cette prise en charge passe en premier lieu par la réalisation d’une analyse d’urine compte tenu de l’épidémiologie actuelle des bactériémies occultes dans l’ère post vaccination Prevenar. Il serait donc intéressant qu’une recommandation française actualisée soit publiée.
Source : Démarche diagnostique face à une fièvre aiguë isolée de l’enfant de 3 à 36 mois en médecine générale